Le casse-tête de BP pour endiguer la marée noire

La marée noire qui se répand depuis près de trois semaines dans le golfe du Mexique n’est toujours pas contenue. Les essais de colmatage du pétrole qui continue de fuir à quelque 1 500 mètres sous la mer sont pour l’instant un échec. BP a essayé de poser un dôme d’acier sur la fuite mais l’opération n’a pas fonctionné. Le pétrolier ne s’avoue pas vaincu pour autant et devrait tenter de poser un nouveau couvercle d’ici 72 heures sur la fuite de pétrole, qui se répand à un rythme de 800 000 litres par jour à 80 Km des côtes de Louisiane.

La formation de cristaux à l’endroit même de la sortie du pétrole a forcé les équipes de secours à retirer l’énorme couvercle d’acier de 12 m de haut et lourd d’une centaine de tonnes qu’ils avaient posé le samedi 8 mai 2010. La présence de ces cristaux similaires à de la glace peut disparaître si on les fait fondre, estiment les spécialistes.

Pour autant, le risque d’explosion des conduits qui accumulent ces solides créés sous l’action des pressions, du gaz ou encore des températures très basses en profondeur, est réel. Il faut donc les dissoudre et les spécialistes cherchent maintenant le moyen de réchauffer l’eau à l’intérieur de la cloche. Les responsables de British Petroleum (BP) ont d’ailleurs annoncé ce lundi 10 mai vouloir de nouveau tenter de poser un couvercle sur la principale fuite. Ce nouveau couvercle serait plus petit que le précédent et devrait être en place d’ici 72 heures. Le résultat n’est pas du tout garanti et cette opération suscite des craintes quant à l’aggravation de la situation actuelle.

Parallèlement, d’autres initiatives comme celle de creuser et de colmater des conduits de secours afin d‘alléger le puits principal sont en cours. Des produits dispersants sont actuellement injectés à l’endroit de la fuite. Ces substances doivent réduire la nappe de pétrole en petites particules qui se dégraderont plus facilement. Une solution montrée du doigt par les écologistes qui estiment que ces produits causent de nombreux dommages à la vie sous-marine.

Enfin, pour tenter d’enrayer la marée près de 400 kilomètres barrages flottants devraient être déployés le long des côtes. Mais, là aussi, la difficulté à se procurer ces matériels inquiète et, en première ligne, les pêcheurs en chômage technique.
 

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