Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
Ce mercredi matin le pape a achèvé son séjour à Lisbonne en rencontrant des personnalités du monde de la culture parmi lesquels le doyen des cinéastes, le centenaire Manoel de Oliveira...
Attendu à Fatima dans la journée, Benoît XVI devrait symboliquement déposer aux pieds de la Vierge les joies et les souffrances de l’humanité, celles aussi de l’Eglise. Mais avant même de poser le pied sur le sol portugais mardi 11 mai, le pape avait évoqué ces souffrances de l’Eglise.
Rencontrant la presse à bord de l’avion qui le menait à Lisbonne, Benoît XVI avait alors confié que « la plus grande persécution de l’Eglise ne venait pas de ses ennemis extérieurs, mais bien de son propre péché ». Une référence explicite au scandale de pédophilie au sein du clergé.
Face à ce péché, il avait souligné que l’Eglise avait « un profond besoin de réapprendre la pénitence, d’apprendre à pardonner, mais aussi que le pardon ne pouvait remplacer la justice ».
Des paroles qui n’ont pas terni, bien au contraire, l’accueil populaire des Portugais. Par dizaines de milliers, ils ont acclamé Benoît XVI dans les rues de Lisbonne. Soixante-dix mille ont participé aussi à une grand-messe, célébrée au bord du Tage, au cours de laquelle le pape dans une société portugaise de tradition catholique mais menacée par le sécularisme, a invité les catholiques à témoigner de leur foi.