Si le Vatican a présenté le pèlerinage de Benoît XVI au sanctuaire marial de Fatima comme «le cœur» de son voyage au Portugal, cette visite sera pour le pape l'occasion d'intervenir sur des questions de société dans un pays majoritairement catholique certes mais qui connaît les mêmes difficultés que l'on rencontre dans la vieille Europe, notamment le manque de vocations et le recul de la pratique dominicale.
Le pape devrait donc s'exprimer sur les questions qui touchent à la famille, au couple, au mariage, des propos attendus alors que le vote en faveur du mariage homosexuel par la majorité de gauche au Parlement en février dernier attend le feu vert du chef de l'Etat.
Contrairement à l'Eglise espagnole qui - on s'en souvient - a beaucoup bataillé sur le sujet, l'épiscopat portugais est resté en retrait des débats voyant là une question d'ordre anthropologique dépassant les frontières du religieux et préférant s'investir sur le terrain du social.
Après Malte, c'est le deuxième déplacement hors d'Italie de Benoît XVI depuis la vague de scandales de pédophilie qui touchent l'Eglise. Le Portugal jusqu'ici semble avoir été épargné. Le climat de ce voyage devrait s'en trouver allégé.