Avec notre envoyé spécial à La Valette, Antoine-Marie Izoard
Durant les premières heures de ce bref déplacement, Benoît XVI a présenté Malte, en quelque sorte, comme un laboratoire pour l’Eglise. Une île où 95 % de la population est catholique. Un petit territoire européen, où le divorce et l’avortement sont illégaux.
Devant la population, le Pape ainsi, n’a pas hésité à évoquer les nombreuses menaces qui pèsent sur le caractère sacré de la vie humaine et sur la dignité du mariage et de la famille.
Venu célébrer à Malte l’anniversaire du naufrage sur l’île de l’Apôtre Saint-Paul, en l’an 60 de notre ère, Benoît XVI a donc encouragé les Maltais à garder intacte l’héritage chrétien légué par l’apôtre.
Mais il a aussi souhaité que l’île, située au cœur de la Méditerranée, soit un pont entre les peuples, les cultures et les religions.
Il a aussi évoqué la dignité des immigrés. Un grand défi, a-t-il dit, alors que de nombreux clandestins passent encore près des côtes maltaises, dans leur route entre l’Afrique du Nord et l’Europe.
Pas un mot directement sur les affaires de pédophilie, juste une allusion, dans l’avion qui le menait à Malte, aux blessures de l’église. Des remous qui ne semblent pas toucher la population qui dans les rues de La Valette à Rabat, a chaleureusement accueilli Benoît XVI.