Avec notre envoyé spécial à La Valette, Antoine-Marie Izoard
Dans l’avion qui le menait à Malte, le pape avait annoncé les objectifs de ce voyage : venir célébrer en premier lieu l’anniversaire du naufrage sur l’île, il y a près de 2 000 ans, de l’apôtre Saint-Paul. Autre objectif, venir à la rencontre d’une Eglise vivante dans ce pays qui compte près de 95% de catholiques, et puis, enfin, évoquer la question des migrants et de leur dignité. Cette question, affirmait Benoît XVI devant les journalistes, est un grand défi de notre époque.
Le pape n’a pas explicitement parlé des scandales de pédophilie au sein du clergé qui pèsent comme une ombre au-dessus de ce voyage, mais il a soutenu que l’Eglise était un corps, un corps blessé par les péchés de ses membres.
Par contre, beaucoup plus explicite, c’est le président de la République, George Abela, qui a soutenu devant Benoît XVI à l’aéroport de Malte qu’il serait faux d’essayer d’utiliser les actes répréhensibles de quelques-uns pour jeter une ombre sur l’Eglise tout entière. Prenant la parole à son tour, le pape, lui, a souhaité que Malte, au cœur de la Méditerranée soit un pont entre les peuples, les cultures et les religions.
Un pape ensuite très chaleureusement accueilli par la population maltaise le long des routes de l’île.