Avec notre envoyé spécial à Lisbonne, Antoine-Marie Izoard
Rencontrant la presse, à bord de l’avion qui le menait au Portugal, dans la matinée, Benoît XVI a soutenu que la plus grande persécution de l’Eglise ne venait pas de ses ennemis extérieurs, mais bien de son propre pêché. Une référence explicite aux récents scandales de pédophilie au sein du clergé.
Le pape qui a indiqué que cette constatation, réellement terrifiante, entraînait un profond besoin pour l’Eglise de réapprendre la pénitence, d’accepter la purification, d’apprendre à pardonner. Benoît XVI a souligné aussi le besoin de justice. « Le pardon, a dit le pape, ne remplace pas la justice », les forces du bien restent pour lui encore bien présentes. C’était le contenu essentiel de cette conférence en plein ciel, donnée ce mardi matin, 11 mai.
Et puis le pape a été accueilli plutôt chaleureusement, sur le sol portugais, par un soleil d’ailleurs inattendu. Dans son tout premier discours il a invité les responsables politiques du pays à ne pas privatiser les questions éthiques et spirituelles. Il s’est tout de suite présenté comme un pèlerin, en route vers le sanctuaire de Fatima, qui sera la destination centrale de ce voyage de quatre jours.