C'est sûr, ils vont sourire devant les cameras. Mais dans les coulisses, ce sont de sérieuses discussions qui attendent Obama et Karsaï : la bonne gouvernance à Kaboul, par exemple. Certains observateurs pensent que le président américain fera de nouveau pression sur son visiteur pour qu'il réprime la corruption. Dans la ligne de mire de Washington: le demi-frère du président afghan, Wahmad Wali Karzai, par ailleurs chef de la province de Kandahar, que les Américains accusent d'être lié aux narcotrafiquants.
Pour Karzaï, la visite est très importante. A la fin du mois, une Loya Jirga réunira des centaines de chefs tribaux à Kaboul. Au programme de ce rassemblement: comment ouvrir le dialogue avec les talibans, en échangeant des armes contre des emplois. Le président afghan doit convaincre son allié principal que cette jirga est un pas vers la réconciliation.
Une offensive majeure se prépare à Kandahar, dont le succès passe notamment par l'assentiment des chefs locaux. Aux Américains de trouver maintenant un modus vivendi avec Karzaï. La question n'est pas de savoir, si le président afghan est un partenaire adéquat ou pas, mais comment faire avec quelqu'un qui ne doit surtout pas apparaître comme une marionnette des Occidentaux.