Non, non et non, la France n'a pas engagé une politique de rigueur. Après François Fillon qui avait estimé que le gel annoncé des dépenses publiques ne devait pas être analysé comme l'amorce d'une politique de rigueur, le chef de l'Etat a lui aussi défendu cette thèse en s'adressant aux partenaires sociaux réunis à l'Elysée. Nicolas Sarkozy a affirmé : « Nous devons mener - non pas une politique de rigueur - mais une politique responsable ».
Et une politique responsable, cela passe par le redressement des finances publiques, un objectif jugé « impératif » alors que la crise de la dette grecque fait peser des menaces sur la zone euro. Nicolas Sarkozy a ainsi annoncé que certaines mesures sociales, notamment en faveur des ménages ou des très petites entreprises, allaient être abandonnées, pour contribuer à la réduction des déficits.
La limite entre la gestion rigoureuse et la rigueur est ténue. Et les syndicalistes présents à l'Elysée n'ont pas été convaincus par les explications du président de la République sur ce point. Tout comme ils attendent de voir quel sera le niveau de l'effort financier supplémentaire que Nicolas Sarkozy a annoncé vouloir demander « aux hauts revenus et aux revenus du capital » pour le financement de la réforme des retraites. Une mesure qui va dans le sens des attentes des syndicats et dont l'objectif politique est sans nul doute de rassurer les Français.