Jusqu'à maintenant les dépenses de l'Etat français filaient au même rythme que l'inflation. Cette période est révolue. Pour les trois ans qui viennent, elles seront figées en valeur, à l'exception des postes en augmentation incompressible, comme d'une part la charge de la dette et d'autre part les pensions.
La France espère ainsi ramener son déficit public au-dessous de la barre des 3% du PIB, c'est-à-dire au niveau fixé par ses engagements européens. Il représente actuellement 8% du déficit. Pour y parvenir le gouvernement doit faire des économies, en resserrant les budgets de chaque ministère, en maintenant la politique de non remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique. Et aussi en demandant un effort aux Français.
Pas question d'augmenter les impôts, promet le porte-parole du gouvernement Luc Châtel, en revanche la chasse aux niches fiscales est ouverte. Le crédit d'impôt recherche, ou le crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile ou encore la TVA à taux réduit pour les travaux entrepris dans une résidence principale sont aujourd'hui sur la sellette. L'ensemble des ristournes accordées aux contribuables constituent un gisement de plus de 37 milliards d'euros.