Participation symbolique de l’opposition tunisienne aux élections municipales

Près de 4 500 conseillers municipaux doivent être élus en Tunisie dans les 264 municipalités du pays, ce 9 mai 2010. Huit partis sont en lice, dont deux de l'opposition, le FDTL (Forum démocratique pour le travil et les libertés) et Ettajdid, représentés dans seulement six petites communes. Le PDP (Parti démocrate progressiste), autre parti d'opposition qui dénonce le verrouillage politique du pays, a décidé de boycotter le scrutin. En 2005, aux dernières municipales,  le parti au pouvoir (RCD) avait remporté 100 % des mairies.

Six listes, c'est tout ce que les opposants au président Ben Ali ont pu faire valider pour ces municipales. Leur participation sera donc symbolique. Mais elle permet d'avoir un droit de regard, un pied dedans explique-t-on au parti Ettajdid (Le Renouveau). A l'état-major du parti, on assure que des observateurs seront présents dans les bureaux de vote de ces six communes pour voir si les directives du président Ben Ali sur la transparence du scrutin seront respectées par l'administration.

Pour l'instant, l'opposition est plus que sceptique. Elle donne en exemple les pressions exercées sur les candidats indépendants pour qu'ils se retirent et les multiples tracas de campagne.

Dans cette configuration il y a peu de risque à dire que les résultats des municipales ressembleront à ceux de la présidentielle d'octobre dernier, une victoire écrasante du RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique), le parti au pouvoir.

La mairie la plus emblématique, celle de Tunis, restera notamment aux mains du maire intérimaire actuel Mohamed Ben Mami. Ce dernier est issu d'une des grandes familles de la capitale, comme le veut la tradition.

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