Depuis la condamnation de Taoufik Ben Brick, sa famille n'a pas cessé d’alerter la communauté nationale et internationale. Jusqu'au vendredi soir encore, son épouse était en France pour dénoncer les conditions de détention de l'intellectuel. Celles-ci se sont effectivement dégradées confirme une source diplomatique.
Depuis fin novembre Taoufik Ben Brick a été déplacé à la prison de Siliana à 130 km de Tunis. Une mesure qui rend les visites compliquées : cinq heures de trajet aller-retour depuis la capitale avec généralement au bout de la route, pour les avocats, un refus de visite malgré les permis délivrés à Tunis. Seule une poignée d'entre eux ont pu le voir en deux mois.
Sa famille réussit à lui parler cinq minutes une fois par semaine dans des conditions qu'elle décrit comme draconiennes : « Nous ne pouvons discuter de rien, que des enfants », déplore son épouse qui rappelle que Taoufik Ben Brick a la santé très fragile.
Depuis l'arrestation du journaliste, la pression internationale n'a pas cessé. La France plutôt prudente d'habitude, a jugé l'arrestation de Taoufik Ben Brick et celles des autres opposants qui l'ont accompagné à l'époque « inutile » et regrettait sa condamnation. Une pression parmi d'autres qui n'a semble-t-il eu aucun effet positif.