Ce sont deux proches de Mehdi Karoubi, candidat malheureux lors de la présidentielle de juin dernier qui ont été condamnés ce dimanche 9 mai. Les peines prononcées en première instance contre la journaliste Hengameh Shahidi et le responsable étudiant Abdollah Momeni ont été réduites par la cour d'appel mais restent lourdes.
Reconnue coupable de propagande contre le régime et de participation à des rassemblements illégaux, la journaliste a été condamné à six ans de prison ferme. Le responsable étudiant a, quant à lui, écopé de quatre ans et onze mois ferme.
La justice iranienne poursuit donc sa répression à l'encontre des participants au vaste mouvement de contestation qui a suivi la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad. Dans une récente interview au magazine new-yorkais, le chef de cabinet de Mahmoud Ahmadinejad a pourtant affirmé qu'il n'y avait pas de prisonniers politiques en Iran. « Tous ceux qui ont été condamnés ont commis des actes de vandalisme et incité à la violence » a ainsi assuré Esfandiar Rahim Mashaie.
Le conseiller du président a par ailleurs soutenu que seuls les opposants appelant à un renversement du régime étaient susceptible d'être traduits en justice. Une affirmation contredite par les condamnations de simples citoyens qui contestaient seulement la réélection de Mahmoud Ahmadinejad.