« Des contre révolutionnaires liés aux médias sionistes et pour certains employés par la CIA », c'est ainsi que le ministère iranien du Renseignement a qualifié les personnes arrêtées ce dimanche 7 février 2010. Leur interpellation intervient à quatre jours des célébrations officielles du 31e anniversaire de la Révolution islamique.
En présentant les opposants comme des agents de l'étranger, les autorités cherchent à les discréditer et à dissuader l'opposition de profiter de cette date symbolique pour manifester à nouveau son refus de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad.
Il faut dire qu'en dépit de la répression qui, depuis le 12 juin dernier a fait plusieurs dizaine de morts et de quelque 4 000 arrestations, les contestataires restent mobilisés. Mir Hossein Moussavi et Medhi Karoubi, candidats malheureux contre Mahmoud Ahmadinejad ont appelé leurs partisans à descendre dans la rue jeudi 11 février.
Cent cinquante parlementaires proches du pouvoir ont de leur côté demandé des poursuites contre Mir Hossein Moussavi accusé de vouloir déstabiliser le régime. L'éventualité d'un dialogue entre partisans et opposants à l'actuel président iranien semble chaque jour un peu plus improbable.