Moussavi propose un compromis au pouvoir

Le principal chef de l'opposition iranienne, Mir Hossein Moussavi, se dit prêt à mourir pour son combat en faveur des réformes. Dans un communiqué, publié sur son site internet, depuis son domicile de Téhéran qu'il n'a jamais quitté, dit-il, M.Moussavi appelle le gouvernement du président Ahmadinejad à mettre fin à la répression pour sortir de la crise et il réclame la libération immédiate des personnes arrêtées.

C'est en fait un appel au compromis que lance Mir Hossein Moussavi. Et cela depuis Téhéran où il se trouve contrairement aux allégations du pouvoir qui le disait en fuite au Nord du pays. Mais surtout, à l'occasion de cette première prise de parole publique depuis fin décembre, c'est un programme de sortie de crise que suggère Mir Hossein Moussavi qui se pose en véritable chef de file de l'opposition.

Cette fois, il ne réclame pas l'annulation de la présidentielle contestée de juin dernier. En revanche, il demande que le gouvernement du président Ahmadinejad accepte d'être responsable de ses actes devant le Parlement et rende des comptes à la justice. Et pour garantir la transparence et la loyauté de futurs scrutins, Mir Hossein Moussavi exige une nouvelle loi électorale.

En gage de bonne volonté, il demande aussi au pouvoir de relâcher immédiatement tous les prisonniers politiques et de rétablir la liberté d'expression. A cet égard, il demande la réouverture des médias muselés pendant la répression. Il termine en exigeant la mise en oeuvre immédiate de l'article 27 de la Constitution iranienne qui reconnaît aux citoyens la liberté de manifester. Au total, c'est un véritable programme politique en cinq points que délivre Mir Hossein Moussavi, au nom, dit-il de la sauvegarde de l'unité du pays.
 

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