Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
C’est d’abord une sévère défaite pour le parti d’Angela Merkel. Les chrétiens démocrates reculent de dix points environ, par rapport à leur score d’il y a cinq ans en Rhénanie du Nord-Westphalie. Leur coalition avec les Libéraux, la même qui gouverne au niveau fédéral à Berlin, est largement minoritaire.
Le coup est donc doublement dur pour Angela Merkel. D’autant plus que la chancelière va perdre, quoi qu’il arrive, sa majorité au sein de la Chambre haute du Parlement, le Bundersrat, qui représente les régions. Il lui sera donc plus difficile, à partir de demain, de faire adopter certaines réformes.
De l’autre côté de l’échiquier politique, la gauche au total - socio-démocrates, Verts et gauche radicale - est créditée de 53 % des voix. Là aussi, le rejet de la politique menée dans la région mais sans doute aussi à Berlin, est net.
Reste à savoir qui gouvernera demain en Rhénanie du Nord- Westphalie, dans la mesure où le parti de la gauche radicale entre au Parlement, un parti indésirable pour les autres, et donc on ne sait pas encore quelle coalition sera demain au pouvoir dans cette région.