Un rapport sur l'avenir de l'Europe met en garde contre sa «marginalisation» face à l'Asie

Alors que l’Europe commémore dimanche 9 mai 2010 - la journée de l’Europe -, le 60e anniversaire de la Déclaration Schuman, un rapport du « groupe des Sages » de l’UE rendu samedi 8 mai sur l’avenir de l’Europe n’est pas très optimiste et met en garde contre la « marginalisation » du continent face à l'Asie.  

Quand une douzaine de personnalités, de Felipe Gonzalez à Lech Walesa, planchent sur l’avenir de l’Union européenne à l’horizon 2030, ils en tirent surtout un cri d’alarme largement partagé : attention au risque de « marginalisation », face aux puissances émergentes que sont l’Asie et demain l’Afrique.

L'année 2010 sera sans aucun doute une année charnière, l’heure de vérité pour une union confrontée à une des pires crises de son histoire : celle de la zone euro, révélée par l’endettement grec. Jusqu’alors, les atermoiements européens et allemands ont surtout révélé que le bon vieux réflexe de repli national avait de beaux jours devant lui. Et que l’heure était à la coopération nationale, déjà difficile, plutôt qu’à l’intégration européenne. Mais l’ampleur de la crise pousse l’Europe dans ses derniers retranchements.

L’idée chère à la France d’un gouvernement économique semble faire son chemin. Ou plutôt d’une gouvernance économique, le terme choque moins. Bref, face au gouffre, les Européens resserrent les rangs, et mettent en place un mécanisme de prêts européens, et plus de surveillance concertée des économies. Une mobilisation générale comme le résume le président français. Mais on est loin d’une vision politique pour le prochain millénaire.

Partager :