Les dirigeants de la zone euro veulent contrer les spéculateurs

A Bruxelles, les 16 chefs d'Etat et de gouvernement ont fait bloc pour éviter que la crise grecque ne se propage comme une maladie à d'autres pays du Sud comme l'Espagne ou le Portugal, pour éviter également que ce type de crise très grave ne se renouvelle et mette en péril les Etats et les économies européennes. Au terme de discussions-marathon, 8 heures en tout, ils ont validé leur aide à Athènes (80 milliards d'euros) et promis de mener la vie dure aux spéculateurs qui fragilisent les pays de la zone euro.

Le mécanisme d'intervention décidé à Bruxelles, le vendredi 7 mai, pourrait prendre la forme d’un fonds de soutien de plusieurs dizaines de milliards d’euros. On évoque le chiffre de 70 milliards. La Commission européenne pourrait l'alimenter en se finançant auprès des marchés. La BCE, la Banque centrale européenne, y participerait également.

L’objectif est de faire cesser les attaques contre l'euro et de calmer la fébrilité des places financières. Des marchés effrayés d'un risque de contagion de la crise grecque à d'autres pays, le Portugal, l'Espagne et l'Italie ayant été, ces derniers jours, pris pour cible par les spéculateurs.

Mais les deux grandes économies de la zone euro, la France et l’Allemagne, doivent encore rapprocher leur position sur ce fonds de soutien, destiné à secourir tout pays en difficulté budgétaire. Paris souhaite un mécanisme pérenne, alors que Berlin estime qu'il ne doit servir qu’exceptionnellement.

Le Conseil Ecofin qui doit se réunir le dimanche 9 mai s'annonce donc difficile. Les ministres des Finances auront une longue journée de travail devant eux, car tout doit être finalisé avant lundi matin et l’ouverture des marchés.
 

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