Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
C'est une décision prise à la majorité mais qui est loin de faire l'unanimité. Si la principale faction palestinienne, le Fatah, qui est aussi le parti du président Abbas, était favorable à la proposition américaine de lancer des pourparlers indirects, deux autres factions minoritaires, le FDLP et le FPLP, s'y étaient clairement opposés, estimant que les garanties américaines étaient insuffisantes.
Mais ce n'est pas tout. Sans surprise, le Fatah et le président Abbas devront également compter avec l'opposition du Hamas. Pour le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza et qui ne reconnaît pas la légitimité de l'OLP, les pourparlers indirects avec Israël sont tout simplement absurdes.
Mais qu'importe. Le président Abbas va pouvoir à présent confirmer formellement à l'émissaire spécial américain George Mitchell que les Palestiniens participeront bien à ces pourparlers dits de « proximité ». Ce ne sont pas encore des discussions directes, au point mort depuis le déclenchement de la guerre à Gaza (décembre 2008-janvier 2009). Mais c'est le moyen trouvé par les Américains pour essayer de sortir le processus de paix de l'impasse.
Et après de nouvelles et d'ultimes navettes entre Jérusalem et Ramallah samedi 8 mai et dimanche 9 mai, le sénateur Mitchell devrait formellement annoncer le début de ces discussions indirectes, avant de quitter la région dimanche soir.