Avec notre bureau à Bruxelles
La dissolution des chambres entraîne automatiquement en Belgique un nouveau scrutin sous quarante jours. Mais on a du mal à voir aujourd’hui ce que ces élections anticipées pourraient permettre de trouver comme solution à la crise politique qui déchire à nouveau le royaume.
Les vives tensions qui divisent au nord les Flamands et au sud les francophones de Bruxelles et de Wallonie, ne devraient ressortir que renforcées de ce nouveau scrutin, puisqu’un récent sondage pointait à nouveau une augmentation en Flandre des intentions de vote en faveur des partis séparatistes ou nationalistes. Ils pourraient y décrocher 40% des suffrages.
Trois ans presque jour pour jour après les législatives du 10 juin 2007, qui ont largement ouvert la porte à des mois de crise sous-jacente, la Belgique ne semble pas en tous cas sortie d’affaire, puisque les chances de compromis entre communautés linguistiques paraissent toujours aussi éloignés.
Par ailleurs, les partis modérés perdent du terrain en Flandre. D’abord les libéraux qui ne profiteraient apparemment pas de leur coup de pied dans la fourmilière. Et ensuite les chrétiens démocrates d’Yves Leterme qui a en tous cas prouvé son incapacité à gouverner.