Le roi des Belges accepte la démission d'Yves Leterme

Les négociations n'auront servi à rien. Albert II a finalement accepté la démission du gouvernement d'Yves Leterme. La demande était sur son bureau depuis jeudi 22 avril, mais Albert II avait décidé de se donner un peu de temps pour tenter de renouer le dialogue entre les deux grandes communautés qui se déchirent notamment sur la question des droits linguistiques des francophones, dans la banlieue flamande de Bruxelles. Des élections législatives devraient avoir lieu pendant la première quinzaine de juin.

Après avoir choisi de se donner du temps, le roi des Belges abandonne l'espoir d'un compromis rapide et la Belgique s'enfonce dans la crise. Car en acceptant la démission du Premier ministre Yves Leterme, c'est un scénario déjà connu qui va se jouer, consultations au long cours pour tenter de trouver une majorité sachant que le compromis est à chaque fois plus difficile à trouver.

Ainsi, on s'attendait à ce que francophones et Flamands se donnent jusqu'à jeudi 29 avril pour tenter de trouver une issue, même ce petit délai supplémentaire c'était déjà trop ou pas assez pour les francophones, qui jugeaient le délai trop court. Comme toujours, c'est sur la région de Bruxelles-Hal-Vilvorde que les discussions achoppent, un petit coin de francophonie au sein d'une région flamande.

La rupture est donc consommée, le gouvernement va expédier les affaires courantes et les Belges pourraient être convoqués au mois de juin pour de nouvelles élections législatives, sans doute dans la première quinzaine. Avec pour impératif d'être présentables au 1er juillet, date à laquelle la Belgique, hôte des institutions européennes prendra la présidence tournante de l'Union.

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