Réunion de la dernière chance pour sortir la Belgique de la crise

Les présidents des groupes parlementaires belges doivent décider ce lundi 26 avril d’inscrire à l’ordre du jour, le vote sur les propositions de loi Bruxelles-Hal-Vilvorde, relatives aux droits linguistiques des francophones dans la banlieue flamande de Bruxelles. La Belgique s'est donnée jusqu'à jeudi 29 avril, pour tenter de régler un contentieux entre francophones et Flamands afin d'éviter la convocation d'élections anticipées, qui aggraveraient encore la crise politique du pays, à deux mois de sa présidence de l'Union européenne. 

Avec notre correspondante à Bruxelles, Joanna Hostein

Les présidents des groupes parlementaires doivent décider cet après-midi, d’inscrire à l’ordre du jour le vote sur les propositions de loi Bruxelles-Hal-Vilvorde, aussi appelées BHV. BHV est en fait l’arrondissement électoral et judiciaire bilingue, situé en territoire flamand, mais à population majoritairement francophone, source de tous les problèmes.

Si les députés décident de débattre du projet ce lundi 26 avril, un vote sur ce texte pourrait avoir lieu dès jeudi 29 avril. Et, si le projet de loi est adopté, les partis francophones pourraient alors se retirer du gouvernement après le retrait, la semaine dernière, du parti libéral flamand. Ce qui reviendrait à annoncer la chute du gouvernement, et la convocation d’élections anticipées, un drame pour la Belgique à quelques semaines à peine de sa présidence tournante à l’Union européenne.

Cette proposition vise en fait à remettre en cause les droits linguistiques spéciaux accordés aux quelque 100 000 francophones, vivant dans la banlieue flamande autour de Bruxelles, une question qui empoisonne la Belgique depuis plus de cinquante ans.

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