Avec notre bureau à Bruxelles
Les partis politiques belges, toutes tendances confondues, s’étaient donnés jusqu’à ce jeudi 22 avril 2010 pour trouver une solution définitive à la situation des francophones de la périphérie flamande de Bruxelles. Un dossier qui était devenu l’abcès de fixation de la crispation inter linguistique du royaume.
Le médiateur royal nommé pour l’occasion, l’ancien Premier ministre Jean-Luc Dehaene, avait rendu son rapport ce mardi. Sans prétendre apporter de solutions toutes faites, ce texte encadrait assez bien les paramètres immuables à l’intérieur desquels les discussions devaient se nouer. Il n’en a rien été.
Le départ ce jeudi matin des libéraux flamands de la coalition gouvernementale a sonné le glas d’une équipe dirigée par un Premier ministre, le démocrate-chrétien flamand Yves Leterme, visiblement dépassé par les événements.
La crise politique belge est donc de retour. A deux mois à peine du début de la présidence tournante de l’Union européenne que doit assurer ce pays.
« Pour nos voisins, écrivait ce jeudi matin l’éditorialiste du quotidien flamand De Standaard, nous devenons des caricatures de nous-mêmes ».