Plusieurs Flamands s'y sont cassés les dents, maintenant, le roi demande à un francophone de renouer le fil du dialogue. C'est l'actuel ministre des Finances, Didier Reynders, qui jouera les médiateurs pour résoudre la énième crise qui menace de faire voler en éclat le gouvernement belge et qui pourrait, à terme, mettre l'existence même de la Belgique en question.
Le monarque joue la montre dans l'espoir d'éviter des élections anticipées à quelques semaines seulement de la présidence tournante belge de l'Union européenne.
Mais est-ce que les partis vont parvenir à régler le dossier des droits linguistiques des quelque 100 000 francophones dans la banlieue flamande de Bruxelles ? Un dossier épineux que plusieurs gouvernements n'ont pas réussi à le régler.
Le roi n'a donné qu'un « très court délai » aux cinq partis de la coalition et pour les mettre encore un peu plus sous pression, l'ex-Premier ministre belge et actuel président de l'Union européenne Herman Van Rompuy a émis l'espoir « que le bon sens vaincra » et qu'il pourrait bientôt travailler avec un gouvernement « rénové, revigoré et réinstallé ».