Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
C'est un accord conditionnel au plan gouvernemental qu'a donné Vira Musikapong au nom du mouvement des « chemises rouges ». Celui-ci est d'accord pour travailler de concert avec le gouvernement afin d'apaiser les tensions politiques avant des élections à la mi-novembre.
Mais les manifestants veulent savoir à quelle date précisément le Parlement sera dissous. Ils demandent aussi au gouvernement de s'abstenir d'impliquer la monarchie dans les conflits politiques.
La semaine dernière, le gouvernement a accusé les leaders des « chemises rouges » de faire partie d'un vaste complot pour détruire la monarchie. Des accusations qui peuvent entraîner, selon la loi thaïlandaise, une peine allant jusqu'à quinze ans de prison.
L'image du roi Bhumibol a aussi été fréquemment utilisée par les « chemises jaunes », un mouvement conservateur, pour dénigrer leurs adversaires, les « chemises rouges ». Les leaders du mouvement antigouvernemental demandent un arrêt de cette diabolisation.
L'accord donné par les « chemises rouges » pour le plan gouvernemental est un accord de principe. Des difficultés risquent de surgir quand les deux parties discuteront des détails du plan, comme par exemple des mesures d'amnistie pour les leaders du mouvement impliqués dans des actes illégaux.
La crise en Thaïlande dure depuis presque deux mois et a déjà fait 27 morts et près de 1 000 blessés.