Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Pour Abhisit Vejjajiva, la question n'est pas de dissoudre le Parlement dans trois mois, dans six mois ou dans neuf mois. A ses yeux, il reste un nombre important de problèmes à résoudre avant l'organisation d'élections anticipées de manière à ce que la Thaïlande ne retombe pas dans un nouveau cycle de troubles politiques.
« Il faut mettre toutes les questions sur la table : l'injustice structurelle, les problèmes liés à l'application de loi – le système deux poids deux mesures -, la façon dont les médias, qui sont devenus des outils pour des groupements politiques, sont gérés... Nous devons parler des moyens de réunifier le pays et de créer un environnement où puisse se dérouler une compétition politique saine et pacifique. Après cela, nous pourrons organiser des élections qui résoudront véritablement les problèmes les plus saillants », déclare le Premier ministre Abhisit Vejjajiva.
Pour l'instant, cet appel à des pourparlers sonne plutôt creux. Gouvernement et «chemises rouges » sont engagés dans un bras de fer, chacun attendant que l'autre cède. Une atmosphère chargée d'émotions qui n'est guère propice à une table ronde.