A entendre la ministre de l'Economie Christine Lagarde, depuis la crise, le libéralisme n'est plus ce qu'il était : « Le marché c’est bien, mais rien que le marché, très clairement, c’est trop », affirme-t-elle.
Sauver la Grèce, c'est sauver l'euro, et le socialiste Henri Emmanuelli ne peut pas dire autre chose : «Ce serait quand même assez paradoxal de reprocher au gouvernement de ne pas aller assez vite pour venir en aide aux Grecs, et ensuite de ne pas voter l’aide accordée à ce pays. Que ce soit le gouvernement ou l’opposition, nous ou eux, il n’y a pas de raison de se féliciter. On a pas le choix ».
L'union nationale ou presque
Une prise de position que ne manque pas de saluer le ministre du Budget, François Baroin : « Je veux rendre hommage au groupe socialiste. C’est une attitude responsable, respectable, et que le gouvernement salue ».
Voilà, c'est l'union nationale, ou presque : les communistes votent contre ce qu'ils appellent « un plan d'aide aux créanciers et non au peuple grec », comme l'explique Jean-Pierre Brard : « J’imagine, madame Lagarde, le petit paysan grec ramassant des olives, et que vous allez presser encore davantage pour lui faire rendre quelques centimes d’euro pour mettre dans la poche des actionnaires. C’est immoral. C’est insupportable de s’enrichir ainsi du travail de la misère, et vous êtes en train de pousser le peuple grec à la révolte ».
Le gouvernement français l'a fait savoir : il sera extrêmement vigilant sur les mesures d'austérité promises par la Grèce.