Les syndicats lancent un appel à la grève générale en Grèce

Les pays de la zone euro et le Fonds monétaire international se sont mis d’accord le 2 mai sur une aide inédite de 110 milliards d'euros pour éviter à la Grèce, la faillite. L'essentiel de cet apport financier sera assumé par les Européens. En contrepartie, Athènes lance un plan d'austérité draconien : gel des salaires et des retraites, hausse de la TVA. Les syndicats qui dénoncent cette thérapie de choc ont lancé un appel à la grève générale pour le 5 mai.

Avec notre envoyée spéciale à Athènes, Amélie Poinssot

Les Grecs sont très remontés contre ce nouveau train de mesures que la presse leur annonçait déjà depuis quelques jours. Les syndicats, et surtout le syndicat de la fonction publique Adedy, dénonce des mesures antisociales auxquelles il faut faire barrage, tout comme le syndicat communiste PAME qui a une importante capacité de mobilisation. Ces derniers temps, il a été à l’origine d’un certain nombre d’initiatives de blocage dans le centre d’Athènes et au port du Pirée.

La troisième centrale du pays, la GSEE qui rassemble les salariés du secteur privé, dénonce, elle, les mesures les plus injustes de l’histoire du pays. Les trois centrales syndicales ont appelé à une grève générale pour le 5 mai. Ce sera là, en fait, le test pour jauger de la réaction de la population à cette cure d’austérité. On verra si la grève est largement suivie et si les manifestations mobilisent plus que d’habitude, ce qui pourrait ensuite avoir un effet boule de neige.

Mais jusqu’à présent il faut bien dire que les manifestations n’ont pas vraiment réussi à mobiliser très largement. Elles n’ont pas atteint les grandes manifestations du printemps 2001 lorsque le gouvernement avait dû abandonner un projet de réforme du système des retraites largement rejeté par la population.

 

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