Bien que moins exposées que leurs homologues françaises, les banques allemandes se sont engagées à soutenir massivement le plan d'aide à la Grèce. Elles acceptent ainsi de prolonger jusqu'à fin 2012 leurs lignes de crédit au gouvernement et aux banques grecs qui arrivent bientôt à échéance. Concrètement cela veut dire qu'elles n'exigeront pas le remboursement de leurs crédits pendant toute la durée du plan de sauvetages.
Les banques allemandes vont aussi souscrire aux obligations émises par l'établissement public KFW. C'est lui qui va s'acquitter de la part allemande du plan d'aide à la Grèce, soit 8 milliards 400 millions d'euros dès cette année et jusqu'à 14 milliards pour 2011 et 2012.
Cet engagement du secteur bancaire allemand, auquel vont participer plusieurs grandes assurances, devrait aider à faire passer auprès de l'opinion publique la pilule du sauvetage grec.
Rien de tel en revanche côté français. Le gouvernement n'aurait pas demandé aux banques de participer directement au plan de 110 milliards d'euros. Elles ont toutefois accepté de maintenir leur exposition à la Grèce. Une exposition qui a en croire la Banque des règlements internationaux (BRI) dépasse les 57 milliards d'euros contre moins de 35 milliards pour l'Allemagne.