Avec notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère
Huit ministères au lieu de quatorze dans le gouvernement sortant : c’est une équipe réduite qui va gouverner la Hongrie. Avec des personnalités qui figuraient déjà dans le premier gouvernement Orban en 1998, comme Janos Martonyi, ministre des Affaires étrangères, et Sandor Pintér, ministre de l’Intérieur.
Une équipe très centralisée. Ainsi la Santé, l’Education, la Culture et la Jeunesse seront regroupées dans un super-ministère.
Le futur gouvernement devrait rapidement prendre des mesures pour renforcer la sécurité publique, en créant trois mille postes dans la police. Il a également l’intention de faciliter l’accession de la nationalité hongroise aux ressortissants hongrois des pays voisins. Enfin, le Parlement pourrait réduire de moitié le nombre des élus locaux, dans un souci d’économie.
La nouveauté de ce gouvernement est la création d’un poste de vice-Premier ministre, chargé de conduire la gestion gouvernementale au quotidien. Viktor Orban se taille ainsi un profil d’arbitre, un profil un peu plus présidentiel.
D’ailleurs, il n’est pas impossible que le régime évolue dans ce sens. La droite ayant la majorité des deux tiers à l’Assemblée, elle pourrait modifier la Constitution et introduire l’élection du président de la République au suffrage universel.