Avec notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère
Pas de grands meetings, pas de débats télévisés : la campagne électorale entre les deux tours a été très calme. Et pour cause, il n’y a aucun suspense.
On connaît déjà le nom du gagnant depuis le premier tour : c’est la droite conservatrice, le parti des Jeunes démocrates, Fidesz en hongrois, qui devrait former le prochain gouvernement. La seule inconnue c’est de savoir si la droite va remporter 52 sièges supplémentaires qui lui donneraient la majorité des 2/3.
Les Hongrois en ont assez de la corruption qui gangrène le pays
Une majorité qui n’est pas indispensable à Viktor Orban, chef de la droite et futur premier ministre. Il a déjà une large majorité, suffisante pour gouverner seul. Les Hongrois en ont assez de la corruption qui gangrène le pays et des mesures d’austérité. Viktor Orban a promis des baisses d’impôts, et une relance de la croissance.
Malgré le peu de suspense, quelques candidats socialistes en ballottage ont mené une campagne intense entre les deux tours. Dans le 13e arrondissement de Budapest, bastion de la gauche depuis vingt ans, et qui pourrait tomber à droite, le candidat socialiste sortant, Tibor Szanyi, a fait du porte à porte auprès d’un maximum d’électeurs. Il n’ a que 420 voix de différence avec son rival de droite.