C'est du jamais vu depuis la chute du communisme. Jamais aucun parti n’a récolté un tel succès en Hongrie. « Notre victoire est aussi un événement à l’échelle européenne ». C’est par ces mots que Viktor Orban, le chef du Fidesz, s’est adressé à une foule de sympathisants à Budapest dimanche soir 25 avril.
Le parti de centre droit Fidesz obtient la majorité des deux tiers au Parlement, c'est à dire que Viktor Orban, probable futur Premier ministre, pourra former un gouvernement seul sans devoir faire appel à une coalition. Le nouveau gouvernement hongrois devrait donc avoir les coudées franches pour réformer le pays.
Déjà depuis le premier tour, le Fidesz était sûr de remporter la victoire avec une majorité absolue, mais lors de ce deuxième tour, il a encore amélioré son score et obtient en tout 263 sièges sur 386. Un vrai camouflet pour les socialistes, qui devront quitter le pouvoir après huit ans aux commandes.
Pendant la campagne électorale, Viktor Orban a promis la création d'un million d'emplois d'ici dix ans et une baisse des impôts pour relancer l'économie. Les investisseurs espèrent que ces efforts seront couronnés de succès. Aujourd'hui, la dette hongroise représente 80% du PIB, c'est la dette la plus élevée d'Europe centrale.
Mais le défi est de taille pour Viktor Orban. Que ce soit les retraités, les enseignants, les médecins, ou les entrepreneurs, chaque segment de la population attend quelque chose du nouveau gouvernement.