La potion amère des Grecs pour redresser leurs finances

La conclusion d'un accord sur l'aide internationale accordée à la Grèce serait imminente. Ce sera chose faite d'ici au dimanche 2 mai dit-on aujourd'hui à Athènes de source proche du gouvernement. L'Eurogroupe va d'ailleurs se retrouver dimanche 2 mai alors qu'à Paris, le président Sarkozy a convoqué une réunion interministérielle à son retour de Chine. On sait déjà que les mesures de redressement exigées pèseront lourd sur les Grecs.

C'est un plan d'austérité d'une sévérité exceptionnelle pour une crise tout aussi exeptionnelle au sein de la zone euro. Avant de prêter à la Grèce 45 milliards d'euros cette année, et probablement 100 milliards d'euros sur trois ans, le FMI et l'Union européenne posent leurs conditions.

Et pour Georges Papandréou, Premier ministre grec, la survie du pays est à ce prix. Un prix élevé à n'en pas douter pour les Grecs. Le déficit public actuellement de 14% du PIB devrait être ramené à environ 4% en deux ans. Cela représente 25 milliards d'euros d'économie d'ici fin 2011.

Pour les salariés du secteur public cela signifie renoncer aux 13e et 14e mois de salaire. Avec le relèvement de la TVA de 2 à 4 points alors qu'elle est déjà à 21%, les Grecs vont également voir s'envoler le coût de la vie. Pas étonnant dès lors que les syndicats, très remontés contre l'Union européenne et le FMI, appellent à une grève générale le 5 mai prochain.

A lire aussi :

Angela Merkel entre deux feux sur le dossier de la Grèce

Partager :