Le Portugal deviendrait le premier pays de la zone à suivre la Grèce dans la tourmente financière, avant l'Espagne, ou encore l'Italie. Derrière ces pays considérés comme les plus fragiles financièrement en Europe, c'est la monnaie européenne qui est atteinte : là encore la sanction des marchés est immédiate : l'euro s'échangeait hier contre un dollar 32 cents, son plus bas niveau face au billet vert depuis avril 2009.
La réponse des dirigeants européens face à ce nouveau dérapage
Au delà des difficultés financières réelles de la Grèce, ou du Portugal, ce qui inquiète les marchés en ce moment, c'est l'indécision qui se manifeste au niveau européen avec d'un coté la volonté de certains pays comme la France, de porter secours sans hésiter à la Grèce, et de l'autre, l'intransigeance manifestée par l'Allemagne. Angela Merkel refuse de s'engager avant les élections régionales du 9 mai qui s'annoncent difficile pour son parti. Rien donc n'est à espérer avant cette date, d'ailleurs c'est autour du 10 mai que devrait avoir lieu le sommet extraordinaire, proposé ce matin par le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy.
Il faudra attendre dix jours pour espérer une réponse concrète de la part des dirigeants européens en attendant, les marchés vont devoir se contenter de déclarations - celle de Jean-Claude Trichet par exemple, qui écartait hier soir la possibilité d'un défaut de paiement de la Grèce, ou de tout autre pays de la zone euro ou celle Dominique Strauss Kahn, ce matin dans la Tribune : « nous sommes la pour aider les Grecs, ce sera difficile, affirme le patron du FMI, mais il n'y a pas d'autre solution ». On verra ce matin si ces déclarations suffiront à apaiser les bourses européennes... En tout cas sur les marchés asiatiques, l'euro se redressait très légèrement ce 28 avril matin face au dollar.