Avec notre bureau à Bruxelles,
Le casse-tête des grands argentiers européens, c’est de parvenir à élaborer une stratégie de sortie sans heurts, de la crise économique mondiale, dont l’impact sur l’emploi n’a d’ailleurs pas encore commencé à se résorber, tout en maintenant un niveau de préoccupation suffisant chez les décideurs et dans l’opinion, pour rendre acceptable un système renforcé de régulation financière, ainsi que l’instauration d’une taxe financière.
Sur cette dernière, un consensus politique des 27 est d’autant moins acquis, que la nature même de cet impôt n’est pas encore définie. Se pose d’abord la question de savoir qui doit payer. Tous les acteurs financiers ou seulement le secteur bancaire ? Et alors, seulement ceux qui auraient bénéficié d’aides publiques, même s’ils ont déjà remboursé ?
Ensuite quelle serait l’assiette ? Sur le chiffre d’affaires consolidé de l’entreprise, par groupes ou par filiales ou alors sur chaque transaction ? Et qu’en serait-il de celle qui ne rapporterait rien ? Et bien sûr, y aurait-il un seul taux ou plusieurs ?
Enfin, à quoi servirait l’argent collecté ? A aller dans les caisses de l’Union européenne ou dans celles des Etats membres de celles-ci ou alors les fonds iraient-ils constituer un fonds de prévoyance et de pré-résolution de crise ?