La Banque de Grèce s'était montrée visiblement trop optimiste. L'institution qui tablait sur un recul du PIB de 2% en 2010 a reconnu que la récession pourrait être bien plus importante compte tenu du grand niveau d'incertitude qui entoure le redressement économique du pays. Elle a également laissé entendre que le déficit public estimé à 13,6% du PIB par l'Office européen des statistiques pourrait être plus lourd.
Ces annonces, tout comme les déclarations du ministre des Finances qui a affirmé que la Grèce ne peut pas emprunter aujourd'hui en raison de conditions prohibitives, ont affolé la bourse d'Athènes qui a terminé sur un plongeon de 6%. Elle signe ainsi sa plus forte baisse depuis octobre, une chute qui reflète la crainte des marchés sur un défaut de paiement du pays à court terme.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul, l'agence de notation Standard and Poor's a abaissé de trois crans la note de la Grèce. Une décision qui a fait dévisser les bourses européennes qui redoutent de plus en plus une contagion de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro.
Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a estimé mardi que si le FMI et l'Union européenne n'aident pas les Grecs, « ils vont être dans une situation insoutenable ».