La crise financière grecque risque de se propager en Europe

La crise financière grecque risque de se propager dans la zone euro avec le Portugal pris à son tour dans la tourmente en raison de l'ampleur de ses déficits et des inquiétudes exprimées par la Banque centrale européenne. Les dirigeants des pays de la zone euro envisagent de se réunir le 10 mai pour approuver le versement de prêts à la Grèce et les principales centrales syndicales grecques ont appelé à une grève général 5 jours plus tôt. Cet appel à la mobilisation intervient alors que les mauvais chiffres de l'économie grecque se multiplient et la bourse d'Athènes a terminé en recul de 6% mardi.

La Banque de Grèce s'était montrée visiblement trop optimiste. L'institution qui tablait sur un recul du PIB de 2% en 2010 a reconnu que la récession pourrait être bien plus importante compte tenu du grand niveau d'incertitude qui entoure le redressement économique du pays. Elle a également laissé entendre que le déficit public estimé à 13,6% du PIB par l'Office européen des statistiques pourrait être plus lourd.

Ces annonces, tout comme les déclarations du ministre des Finances qui a affirmé que la Grèce ne peut pas emprunter aujourd'hui en raison de conditions prohibitives, ont affolé la bourse d'Athènes qui a terminé sur un plongeon de 6%. Elle signe ainsi sa plus forte baisse depuis octobre, une chute qui reflète la crainte des marchés sur un défaut de paiement du pays à court terme.

Et comme un malheur n'arrive jamais seul, l'agence de notation Standard and Poor's a abaissé de trois crans la note de la Grèce. Une décision qui a fait dévisser les bourses européennes qui redoutent de plus en plus une contagion de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro.

Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a estimé mardi que si le FMI et l'Union européenne n'aident pas les Grecs, « ils vont être dans une situation insoutenable ».

 

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