Merkel clarifie sa position sur le plan de sauvetage de la Grèce

Angela Merkel a tenté, lundi 26 avril, de rassurer ses partenaires européens, mais la chancelière allemande est restée ferme sur le plan d'aide d'urgence à la Grèce. Ce week-end, des voix se sont élevées dans son camp pour proposer d'exclure le pays de la zone euro. Cette suggestion a provoqué l'ire des Européens. Le chef de la diplomatie italienne n'a pas hésité à dénoncer la « rigidité allemande ». Une mise au point d'Angela Merkel était donc plus que nécessaire.

Pas facile pour Angela Merkel de jongler entre les préoccupations de la population allemande et les critiques de ses voisins européens. Lundi 26 avril après-midi, elle a clarifié sa position sur le plan de sauvetage de la Grèce.

L’aide de l’Allemagne n’est pas gagnée : elle ne viendra au secours de la Grèce qu’à une condition : le pays, en graves difficultés financières, doit s’engager sur un programme de plusieurs années de réduction des déficits publics et sur des réformes pour stabiliser sa situation. Et puis pour rassurer ses électeurs, la chancelière a insisté sur un point : le sauvetage de la Grèce est nécessaire pour stabiliser l’euro et serait donc bénéfique pour tous.

La chancelière allemande en a également profité pour recadrer les membres de son parti. Il est hors de question d'exclure la Grèce de la zone euro.

Angela Merkel a dit avoir « confiance » dans la capacité de la Grèce à présenter « début mai » un programme d’économie crédible. Dans ce cas, Berlin accepterait de venir en aide à la Grèce.

Une aide qui devrait calmer les marchés. Lundi matin, le taux d’intérêt que la Grèce doit verser pour emprunter sur les marchés s’est envolé à 9%. Un record depuis son entrée dans la zone euro en 2001.

 

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