Athènes vient de jeter l'éponge. Après des semaines de tergiversations le gouvernement grec a décidé de faire appel au système d'aide mis au point par ses partenaires de la zone euro, avec le Fonds monétaire international : 30 milliards d'euros de la zone euro à 5% d'intérêt et 15 milliards d'euros du FMI à taux préferentiel.
Mais cette aide s'accompagne de conditions strictes de redressement qui s'imposeront à la Grèce. D'où sa tentative d'attendre le plus possible avant de se décider à y recourir. Une attitude favorisée par l'Allemagne peu soucieuse de venir au secours d'Athènes et minimisant jusqu'au dernier moment l'urgence d'une décision.
De fait, l'objectif des Européens était plutôt de rassurer les marchés financiers afin qu'ils prêtent à la Grèce à des taux raisonnables. Cela n'a pas fonctionné. Du coup, la réévaluation du déficit par Eurostat, l'abaissement de la note par l'agence Moody's, la chute de l'euro par rapport au dollar ces derniers jours, les risques de contagion à d'autres pays de la zone euro, dont le Portugal, ont entraîné la décision.