Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
« Ces mesures ne passeront pas, tous dans la rue ! »
Tels étaient les mots d’ordre de la manifestation qui a commencé en fin de matinée, ce jeudi 22 avril, dans le centre d’Athènes. Dans le cortège de nombreux fonctionnaires étaient présents, parmi eux Marie employée de l’Ika, l’équivalent grec de la Sécurité sociale : « Ils coupent dans nos salaires, ils coupent dans les retraites, ils sont en train de bouleverser nos vies. Moi par exemple, je gagnais jusqu’à 1 400 euros par mois et maintenant, avec ces mesures, je vais gagner moins de 1 000 euros », se lamente-t-elle.
C’est le résultat du plan d’austérité décidé par le gouvernement grec.
Les dernières mesures avaient été annoncées début mars et avaient aussitôt suscité un vaste mouvement de protestation ; hausse de la TVA de 2 points, hausse des taxes sur le tabac et les carburants, coupe drastique des primes et des treizième et quatorzième mois dans la fonction publique…
Un mois et demi plus tard, les mesures ne sont toujours pas acceptées. Elles sont surtout considérées comme injustes par une bonne partie de la population comme le souligne Dimitri dans le cortège : « On est opposés à ce que les travailleurs grecs payent pour la crise. Ces mesures, elles pèsent sur les travailleurs ; ce n’est pas cela qu’il faut faire ».
Pour les manifestants, ces mesures vont entraîner une baisse générale du pouvoir d’achat, ce qui ne va pas du tout favoriser la relance économique du pays.