Cette réunion d'urgence des ministres des Finances de la zone euro doit préciser les conditions de l'aide qui pourrait être apportée à la Grèce, se substituant ainsi au marché financier.
Un accord est intervenu sur le taux d'intérêt qui serait appliqué à ces prêts mais le taux n'a pas été révélé. Il devra être plus favorable que les 7% consenti par les marchés, mais il ne doit pas apparaître, non plus, comme une subvention européenne au déficit grec. Et le temps presse : l'agence de notation Fitch a abaissé la note de la dette grecque au moment où le pays va devoir emprunter 20 milliards d'euros d'ici la fin mai.
Plusieurs responsables européens se sont déclarés prêts à aider la Grèce dans les plus brefs délais, ce que la concertation entre les ministres des Finances doit permettre. Une fois le dispositif arrêté, encore faudra-t-il que la Grèce demande formellement son entrée en vigueur. Il faudra aussi convaincre l'Allemagne que la Grèce ne peut plus s'en tirer désormais par ses propres moyens. Berlin, qui a obtenu un droit de veto, est très réticent depuis le début à payer.