Les prêteurs n'ont pas boudé. L'emprunt obligataire à sept ans lancé par la Grèce a trouvé preneurs même si c'est encore à des taux élevés. La Grèce recherchait cinq milliards d'euros, sept milliards ont été offerts. C'est moins bien que lors des deux précédents emprunts, quand la demande était trois fois supérieure à l'offre.
En revanche le taux d'intérêt consenti à la Grèce, 5,9%, bien qu'encore très élevé, est plus bas que lors des emprunts précédents où il dépassait les 6%. C'est le signe que les marchés diminuent la prime de risque sans laquelle ils refuseraient de prêter à la Grèce, et donc c’est un premier pas vers le retour à des taux plus «normaux». Par exemple l'Allemagne qui obtient les meilleurs taux en Europe emprunte à 3%.
Par ailleurs, les analystes soulignent un autre élément positif : les financiers disposés à prêter des fonds à la Grèce ne sont pas des fonds spéculatifs, mais des fonds de pension, des assureurs, des sicav, c'est-à-dire des prêteurs stables et sûrs.