Inquiétude persistante de l’Union européenne face au «cas» de la Grèce

Emprunter revient cher, très cher à la Grèce. Les marchés lui font payer le prix fort pour financer son déficit. Et toutes les bourses européennes en pâtissent. Pour les autorités, pas question de recourir pour l'instant au plan de secours concocté par l'Union européenne et le FMI. Mais le sentiment qui prévaut au niveau européen est loin de la sérénité.

Avec notre bureau à Bruxelles

A Bruxelles et dans les capitales de la zone euro, les inquiétudes au sujet de la Grèce sont palpables. Les déclarations rassurantes se succèdent : celles de l’Allemagne, qui réitère sa confiance dans le mécanisme de soutien décidé lors du sommet du 25 mars 2010, celle du président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, qui estime que la solidarité des Européens ne doit pas être prise à la légère.

Mais ces déclarations ne semblent pas avoir l’effet escompté sur les marchés. Un état de fait que l’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstad, président des Libéraux au Parlement européen, attribue au défaut de mécanisme de soutien lui-même. Il aurait fallu, selon lui, un emprunt de l’UE dans son ensemble, et non des aides de chacun des pays séparément.

Pendant ce temps là, le cours de l’euro est en baisse constante face au dollar. Ce qui fait penser à certains que non seulement le mécanisme de soutien n’a pas réussi à renforcer la crédibilité de la Grèce, mais aurait en outre, entamé la crédibilité de la monnaie unique dans son ensemble.

Malgré les très fortes réticences de l’Allemagne, certains espèrent ici que la semaine prochaine à Madrid, lors de la réunion informelle des ministres des Finances de la zone euro, pourra être évoqué le déclenchement du mécanisme, ou au moins, le niveau des taux d’intérêts pour les prêts qui seraient consentis à la Grèce.

Partager :