La situation budgétaire de la Grèce trouble les marchés

Les difficultés des gouvernants grecs à lever de l'argent frais pour financer leurs dettes commencent à faire chavirer les marchés. Jeudi 8 avril, la Bourse d'Athènes a perdu 5%, celle de Paris a terminé en nette baisse, le CAC 40 reculant de 1,20%, tandis que l'euro a poursuivi sa glissade.

Ce qui a déclenché ce coup de blues des marchés c'est l'écart historique atteint ce jeudi 8 avril entre le taux des obligations grecques et celui des obligations allemandes: cet écart a atteint le seul des 432 points. Le taux grec étant de 7,5% et le taux allemand proche de 3%.

Cela signifie que pour emprunter la même somme d'argent que l'Allemagne, la Grèce devra rembourser plus du double pour financer ses déficits. Cette évolution aggrave dangereusement l'état de ses finances et rend de plus en plus urgent le recours au plan d'aide concocté il y a quinze jours lors du sommet des chefs d'Etat européens.

Car Athènes aura de plus en plus de mal à trouver de l'argent frais pronostiquent tous les analystes bancaires. Ce qui pose la question d'un éventuel défaut de paiement. Une option politiquement ingérable pour la zone euro.

C'est pourquoi à Bruxelles, les diplomates discutent activement des modalités techniques du plan. Mais pour le débloquer, il faudra surtout que tous les pays européens, Allemagne en tête donnent leur feu vert, ce qui est loin d'être gagné.

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