Cette nouvelle révision du déficit, même si elle était attendue, a suffi pour provoquer une réaction très négative des marchés. Le taux des obligations grecques à dix ans a ainsi battu un nouveau record, dépassant les 8,7% jeudi après-midi. Par ailleurs l’euro est reparti à la baisse passant sous le seuil de 1,33 dollar. L'aggravation du déficit signifie que la Grèce va devoir s'endetter davantage pour le résorber.
Cela ravive la crainte que le pays fasse défaut et renégocie sa dette, estimée à 300 milliards d'euros. Faux, répond le gouvernement grec qui s’oppose catégoriquement à ces spéculations. Mais les observateurs sont implacables. Après Eurostat, c'est l'agence de notation Moody's qui a crispé les investisseurs ce jeudi en abaissant une nouvelle fois la note de la Grèce. Si elle n'obtient pas de précisions sur les mesures prises par le gouvernement pour assainir ses finances, elle abaissera davantage cette note. Mais le ministre grec des Finances souligne que le gouvernement a déjà adopté toutes les mesures nécessaires pour réduire de 4 points le déficit en 2010.