Au Venezuela, les partis d'opposition préparent les élections législatives

Au Venezuela, les partis d’opposition ont organisé hier dimanche 25 avril des élections primaires pour définir leurs candidats en huit circonscriptions «clés» du pays, à cinq mois des élections législatives du 26 septembre. Vingt-deux candidats ont été élus, sur les cent-quarante-trois choisis par consensus entre les partis d’opposition, réunis au sein de la Table d’Unité démocratique qui rassemble onze partis nationaux et quarante régionaux.

Avec notre correspondante à Caracas, Angèle Savino

La tâche est lourde pour l’opposition, car l’unité est son talon d’Achille. L’organisation rassemble les démocrates chrétiens, les conservateurs, la droite libérale, mais aussi d'anciens alliés d’Hugo Chavez. Et tous voulaient être candidats, surtout dans trois bastions de l’opposition, car cela signifie un accès direct à l’Assemblée Nationale.

Les négociations n’ont pas été simples non plus dans les circonscriptions où le chavisme dominait jusqu’aux élections régionales de 2008 : des primaires ont du être organisées à Petare par exemple, une banlieue pauvre de Caracas, désormais dirigée par un maire d’opposition.

Rééquilibrer l’Assemblée Nationale

Le choix de candidats dénommés « prisonniers politiques » n’a fait qu’augmenter la polémique interne, comme ces trois policiers incarcérés pour avoir ordonné selon le gouvernement, le massacre du 11 avril 2002, qui avait conduit à un bref coup d’Etat contre Hugo Chavez.

L’ancien maire de Maracaibo, Manuel Rosales, accusé d’enrichissement illicite, et qui vit désormais au Pérou, est aussi candidat. Par ailleurs, six des vingt-deux postulants élus devront faire campagne dans cinq circonscriptions, où le chavisme a eu un avantage électoral de 20% aux dernières élections.

Même si le Parti Socialiste Uni a de fortes chance de l’emporter, selon les analystes politiques, ce scrutin permettra de rééquilibrer l’Assemblée Nationale, où ne siègent que des députés chavistes, hormis une douzaine de dissidents, et ce depuis le boycott par l’opposition des élections législatives de 2005.

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