Un proche de Chavez quitte le Parti socialiste à 6 mois des législatives

Défection de poids dans l'entourage du président du Venezuela. Le général Alberto Muller a annoncé lundi 29 mars 2010 sa démission de la direction du Parti socialiste (PSUV) au pouvoir. Un départ de plus, à six mois d'élections législatives jugées cruciales par le chef de l’Etat.

Ces dernières semaines, le PSUV, cette lourde coalition qui apporte un soutien sans faille au président Chavez, a vu partir deux de ses figures : en février le gouverneur du Lara, Henri Falcon, et ce lundi l'idéologue et ancien vice-président du parti, Alberto Muller.

Quoique les motifs invoqués dans un cas et dans l'autre ne soient apparemment pas de même nature - le général Muller reproche au pouvoir de ne pas en faire assez sur la voie d'une révolution internationaliste, tandis qu'Henri Falcon regrette l'absence de débat libre et ouvert -, les deux démissionnaires se rejoignent sur au moins un constat commun : le chef de l'Etat vénézuélien serait devenu inaccessible.

Si l'on ajoute cette double défection aux nombreux départs, - une dizaine -, enregistrés depuis décembre au sein du gouvernement, certains cachant des divergences présumées avec la politique suivie à Caracas, le front chaviste ne paraît plus aussi uni.

La multiplication des critiques internes au camp au pouvoir pourrait faire peser quelques incertitudes supplémentaires sur un prochain scrutin essentiel pour la poursuite de la révolution bolivarienne.

En septembre en effet, l'Assemblée nationale, presque entièrement contrôlée par le PSUV, doit être renouvelée. Et l'Opposition est cette fois bien décidée à ne pas boycotter les élections.
 

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