Ramon Carrizales se veut catégorique : son départ n'est pas dû à un quelconque désaccord avec le gouvernement. Au contraire, ce proche allié d'Hugo Chavez dit avoir pris cette décision pour des raisons « strictement personnelles ».
Mais Ramon Carrizales a beau assurer que sa loyauté est intacte envers le président socialiste, l'annonce de son départ a fait l'effet d'une bombe.
Premièrement, parce que le vice-président démissionnaire est un compagnon de route d'Hugo Chavez. Ancien officier, comme le chef de l'Etat, il a occupé plusieurs poste au sein du gouvernement, notamment au ministère des Infrastructures et du Logement. En signe de son entière confiance, Hugo Chavez avait fait de lui en 2008 son vice-président, puis son ministre de la Défense au printemps 2009.
Deuxièmement, parce que l'épouse de Ramon Carrizales, Yuviri Ortega qui occupe le poste du ministre de l'Environnement, a également présenté sa démission.
Aux yeux de l'opinion publique, cette double défection traduit bien les difficultés politiques auxquelles est confronté actuellement Hugo Chavez dans son propre pays. Pour l'instant, le président s'est d'ailleurs gardé de tout commentaire.