Le gouvernement vénézuélien a pris, lundi 18 janvier 2010, le contrôle de trois petites banques privées et ordonné la liquidation de deux autres établissements déjà nationalisés. Raison invoquée : une mauvaise gestion. En moins de trois mois, Caracas a déjà fermé huit banques de petite et moyenne importance, accusées d’irrégularités. Et ce, de façon musclée : de nombreux dirigeants de banques ont, en effet, été arrêtés.
Les banques ne sont pas les seules visées. Dimanche 17 janvier, Hugo Chavez a annoncé la nationalisation prochaine d’Exito. Une chaîne de supermarchés qui appartient en partie au groupe français Casino. Hugo Chavez accuse Exito d’avoir augmenter ses prix pour préserver ses marges après la dévaluation, le 8 janvier, de la monnaie locale, le bolivar. Une pratique assimilée à de la spéculation par Caracas.
Depuis deux ans, le président socialiste multiplie les interventions dans l’économie du pays. Il a déjà exproprié plusieurs entreprises vénézuéliennes et étrangères dans le cadre de sa politique de nationalisation de secteurs stratégiques comme le pétrole, l’électricité, les télécoms, la sidérurgie et le ciment.