Avec notre correspondante à Caracas, Angèle Savino
« Trois erreurs de trop : les coupures d’eau, d’électricité et l’insécurité. Chavez estas ponchado », s’exclament les manifestants d’opposition, en référence au sport national, le base-ball. C’est-à-dire « Chavez tu as perdu la partie ! »
« Ce gouvernement s’attaque à notre qualité de vie, en rationnant l'eau, un liquide vital, en rationnant l’électricité alors qu’il n’a rien fait pendant dix ans pour améliorer le système hydroélectrique, et il vient d’exproprier une chaîne de supermarchés... ce qui prouve que la propriété privé est en danger ! Rien n’est fait pour stimuler les investissements étrangers ! », estime Luis Andrade.
Autre son de cloche dans le centre de Caracas. Après avoir entonné l’hymne nationale, les partisans d’Hugo Chavez, répètent les « Viva du commandante ». Selon Luis Bolivar, l’opposition utilise la crise énergétique et financière mondiale, comme stratégie électorale, à huit mois du scrutin législatif.
« Hugo Chavez nous a demandé d’économiser l’eau parce qu’il n’a pas plu l’an dernier, en raison du phénomène climatique El Niño qui a eu des répercussions sur plusieurs pays d’Amérique latine. Si le niveau des barrages continue de baisser, tout le Venezuela peut se retrouver sans eau ni électricité… Et ce n’est pas vrai que le bolivar fort a été dévalué face au dollar ! Cette mesure va au contraire renforcer notre monnaie, car le Venezuela va recevoir plus d’argent pour chaque baril de pétrole exporté. »
« J’exige une loyauté absolue à mon leadership », a lancé Hugo Chavez aux militants du Parti socialiste uni (PSUV) leur rappelant que si l’opposition devenait majoritaire, elle essaierait par tous les moyens de l’expulser du pouvoir.