La surprise vient plutôt du pourcentage du vainqueur : 68%. On s’attendait peut-être à plus. La dernière semaine, la commission électorale avait donné au compte-gouttes plusieurs résultats, pour des régionales et des législatives, qui oscillaient aux alentours de 85%, 90% donc 68% cela paraît plus sage que prévu. Dans le Sud, par exemple, Salva Kiir, lui, a gagné pour le gouvernement du Sud avec 92% ; donc il y a deux poids deux mesures.
D’un autre côté, maintenant une question se pose : est-ce que les partis d’opposition vont accepter de participer au gouvernement ? Il y a dix jours, en pleine élection, les bureaux de vote n’étaient pas encore fermés, Gazi al-Tabani, une éminence grise du régime, avait déjà invité ces partis à venir partager le pouvoir au moment où l’on formerait le nouveau gouvernement.
Mais pour ce faire, il va falloir qu’ils reconnaissent le résultat de ces élections, c’est là la grande question. Est-ce que ces partis traditionnels d’opposition vont accepter ces résultats pour faire partie du nouveau gouvernement de Khartoum ?