Avec 130 000 hommes, selon les experts du Pentagone américain, les gardiens de la révolution sont le fer de lance des forces terrestres iraniennes. Ils sont aussi aux manettes de la marine militaire et des forces aériennes de la République islamique.
Mais surtout, les pasdaran ont essaimé aux sommets de l’Etat depuis la création en 1979 par l’imam Khomeiny de ce corps de gardiens d’élite chargé d’assurer la pérennité de la Révolution islamique.
Ils ont la mainmise sur chacune des sphères idéologique, militaire et répressive. Ils tiennent aussi l’appareil politique et les secteurs clefs de l’économie. Des domaines qu’ils ont investi dans les années 80, après la guerre Iran-Irak. Énergie, transport, mais aussi programme nucléaire ou balistique, les vétérans se sont taillé un pouvoir capable de contrebalancer celui des religieux.
Le président Ahmadinejad est un ancien pasdaran. La garde prétorienne d'un régime très militariste depuis son arrivée au pouvoir en 2005, mais aussi désormais la cible principale des partisans de sanctions internationales contre l'Iran soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique. En février dernier, les Etats-Unis ont d'ailleurs voulu donner l'exemple en gelant les avoirs de plusieurs entreprises liées aux gardiens de la révolution.